Un
comité d'expert a retenu 545 travaux publiés entre 1966
et 2003, concernant le traitement de la gonarhrose, et en a tiré
10 recommandations.
1-La prise en charge de la gonarthrose nécessite
la combinaison d'un traitement médicamenteux et non médicamenteux
2-Le traitement de la gonarthrose doit tenir compte de:
a-Les facteurs de risque du genou (obésité,
facteurs mécaniques, effort physique)
b-Les facteurs de risque du patient (age, autres maladies, autres traitements)
c-Niveau de la douleur et de l'incapacité.
d-Signe d'inflammation (épanchement articulaire).
e-Localisation et degré des lésions structurales.
3-Le traitement non médicamenteux de la gonarthrose
doit comporter:
a-Mesures éducatives.
b-Exercice
c-Orthéses (genouillères...)
d-Réduction du poids
4-Le paracétamol est le premier antalgique par voie
orale à utiliser, et l'antalgique à utiliser au long cours.
5-Les topiques locaux (AINS-capsaicine) sont efficaces et bien tolérés.
6-Les AINS sont utilisés en cas d'inefficacité du paracetamol.
En cas de risques digestifs, les AINS non selectifs seront associés
à un agent gastro-protecteur, ou un AINS selectif (coxib) sera
utilisé.
7-Les antalgiques opioides, associés ou pas au paracetamol, sont
une bonne alternative aux AINS, en cas de contre indication.
8-Les antiarthrosiques d'action lente (glucosamine
sulfate, chondroitine sulfate, diacereine, acide hyaluronique) peuvent
avoir une efficacité sur la douleur et les lésions cartilagineuses.
9-L'injection intra articulaire de corticoides à longue durée
d'action est indiquée lors des poussées douloureuses de
gonarthrose, spécialement en cas d'épanchement articulaire.
10-La prothèse de genou doit être envisagée en cas
de lésions radiologiques évoluées de gonarthrose
associées à une douleur réfractaire au traitement
et une incapacité.
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