| La 
        névralgie cervico-brachiale associe une douleur cervicale et une douleur 
        radiculaire du membre supérieur (comme une sensation de lourdeur, ou une 
        douleur électrique, ou d'autres types de douleur), selon un des 
        territoires d'une racine nerveuse , essentiellement les racines C6, C7 
        ou C8, plus rarement D1 ou C5. 
 La névralgie cervico-brachiale est due à une compression ou à une irritation 
        d'une racine nerveuse. Dans environ 85% des cas, la souffrance radiculaire 
        est la conséquence plus ou moins directe de la détérioration du disque 
        et/ou des articulations inter-apophysaires. Dans les 15% restants, la 
        névralgie cervico-brachiale est due à une affection tumorale, infectieuse 
        ou à un traumatisme.
 
 La racine nerveuse sort du sac dural (qui contient la moelle épinière 
        ) au contact du corps vertébral, puis croise le disque en regard de la 
        fente unco-vertébrale, puis de la face externe de l'uncus. Elle chemine 
        ensuite au plancher du canal de conjugaison, sur le pédicule et 
        sur l'apophyse transverse, en avant de l'apophyse articulaire et croise 
        par en arrière l'artère vertébrale, pour aboutir à la face latérale du 
        cou dans la région rétroclaviculaire et franchir le défilé thoraco-brachial.
 
 La compression radiculaire peut être due
 * à une hernie discale molle comme dans la sciatique commune, par issue 
        au niveau de la fente, de substance discale du nucléus pulposus. Cette 
        lésion est relativement rare et se voit surtout chez les sujets jeunes.
 *à l'arthrose unco-vertébrale, qui réalise un nodule disco-ostéophytique 
        constitué de la substance discale dégénérée, comprise entre les productions 
        ostéophytiques unco-vertébrales. Ce nodule fait saillie à l'entrée du 
        canal de conjugaison.
 Les mécanismes de l'irritation radiculaire comportent des éléments de 
        compression associés à des phénomènes inflammatoires réactionnels. L'inflammation 
        et la compression peuvent retentir sur la circulation dans l'artère radiculaire 
        ajoutant un facteur vasculaire de souffrance radiculaire.
 
 Le patient ressent une douleur cervico-brachiale. Le début souvent brusque, 
        parfois progressif, plus rarement en 2 temps, d'abord une douleur cervicale 
        puis une douleur radiculaire du membre supérieur.  La douleur cervical 
        se projette en arrière à la face postéro-latérale du cou, dans la région 
        interscapulo-vertébrale. La douleur radiculaire descend dans le membre 
        supérieur selon une topographie qui dépend de la racine intéressée:
 - C5: face antéro-extene de l'épaule et de la partie supérieure du bras.
 - C6 (la plus courante): face antéro-externe du bras, de l'avant bras, 
        de la main vers la pince pouce-index.
 - C7 face postérieure du bras, de l'avant bras, de la main et des doigts.
 - C8: face interne du bras de l'avant bras vers le cinquième doigt.
 - D1: complète habituellement le territoire C8 à la face interne de la 
        partie haute du bras et la région axillaire du thorax.
 Parfois des paresthésies complètent le territoire radiculaire.
 
 L'intensité de la douleur est souvent pénible à maximum nocturne, mais 
        parfois dramatique, suraiguë.
 
 L'examen du patient montre souvent une diminution de la mobilité du rachis 
        cervical alors que la mobilité de l'épaule est conservée non douloureuse.
 Parfois une attitude antalgique du rachis cervical est notée.
 La pression axiale sur le vertex (le sommet de la tête) assez forte 
        et prolongée, peut entraîner l'exagération de la douleur que soulage au 
        contraire une traction axiale douce. La mise au abduction du bras, combinée 
        à une rétro pulsion rotation externe, puis supination de l'avant-bras, 
        réveille la douleur radiculaire.
 Un réflexe ostéo-tendineux peut être diminué ou aboli dans le territoire 
        correspondant. Le médecin recherchera aussi un déficit moteur 
        (manque de force d'un mouvement donné), ainsi que d'autres signes 
        neurologiques plus spécifiques (comme le syndrome de Claude Bernard 
        Horner).
 
 Le médecin demandera par la suite des radiographies, voire un scanner 
        ou un IRM pour rechercher la cause (surtout les fameux 15% qui sont d'autres 
        causes: tumorales et infectieuses surtout à ne pas "rater".)
 
 Le traitement de la névralgie cervico-brachiale commune est avant 
        tout médical, et doit être prolongé et bien conduit, avec un bon soutien 
        psychologique, le temps d'arriver à la sédation de la douleur. 
        En cas de ncb "secondaire" tumorale ou infectieuse, le traitement 
        de la cau0se sera associé au traitement symptomatique.
 
 
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