Rhumatologie
pour tous
Une
contribution pour expliquer la rhumatologie, spécialité
médicale traitant des maladies des os et des articulations
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Traitement
des sciatiques d'origine mécanique
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Une
fois le diagnostic de sciatique établi, ainsi que
sa cause (voir lombosciatique),
le médecin entreprend le traitement, qui passera
par une ou plusieurs étapes.
1-Traitement médicamenteux + repos
Traitement médicamenteux à base
* d'anti-inflammatoires non stéroidiens,
* antalgiques (palier 1 paracétamol, éventuellement
palier 2: tramadol ou dextropropoxyphène voire codeine),
* décontractants musculaires (thiocolchicoside ou
tetrazepam)
*topiques locaux (crèmes ou pommades) à base
d'anti-inflammatoires non stéroidiens ou de capsaicine,
menthol... (stimulant les récepteurs cutanés
de la douleur pour provoquer une stimulation de l'arc médullaire
réflexe qui diminue les sensations douloureuses).
Le repos (au lit) sera plus ou moins strict. Absolu en cas
de douleurs intenses, relatif en cas de douleur modérée.
2-Infiltrations locales de corticoides (par voie épidurale
le plus souvent)
Le plus souvent suite à l'échec
du traitement médical classique, parfois d'emblée.
Il n'a pas d'étude randomisée prouvant l'efficacité
de ces injections, mais elles sont relativement peu nocives,
et en pratique, de nombreux patients sont améliorés
voire deviennent asymptomatiques et guérissent.
Le rhumatologue pratique entre une à trois infiltration
épidurales.
Après 6 à 8 semaines de traitement, le rhumatologue
évalue la situation.
* Si le patient est guéri ou nettement amélioré,
on peut envisager la poursuite du traitement médical,
éventuellement instituer une kinésithérapie
pour que le patient se "réapproprie" son
rachis lombaire.
*Si la patient est toujours souffrant, le rhumatologue demande
un scanner lombaire (ou un IRM) pour préciser la
structure cause de douleur sciatique. En fonction de la
"cohérence" entre les données cliniques
et les données du scanner, le rhumatologue décide
de continuer le traitement médical ou de proposer
l'acte chirurgical.
A noter que plus les années passent, plus la tendance
à opérer les lombosciatiques discales diminue,
chez les neurochirurgiens. Tel malade qui aurait été
opéré il y a 10 ans n'est pas opéré
actuellement et finit par guérir sous traitement
médical prolongé.
Une exception à cette règle
de temporisation: la présence de complications
neurologiques (heureusement rares: sciatique paralysante,
syndrôme de la queue de cheval), et exceptionellement
une sciatique hyperalgique. Le rhumatologue répètera
les examens neurologiques à chaque consultation pour
éliminer ces cas qui imposent un transfert rapide
en milieu neurochirurgical.
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