Rhumatologie
pour tous
Une
contribution pour expliquer la rhumatologie, spécialité
médicale traitant des maladies des os et des articulations
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Ostéoporose
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L'ostéoporose
est une maladie qui ne se révèle qu'à
travers ses complications: les fractures. C'est un défaut
de quantité ou de qualité de l'os qui finit
par entrainer une fragilité anormale. Cette ostéoporose
est quantifiée par la densité minérale
osseuse.
C'est un peu comme pour l'hypertension artérielle,
où le fait de "traiter" des chiffres tensionnels
élevés est en fait une prévention des
accidents vasculaires cérébraux et cardiaques.
Dans l'ostéoporose, selon des critères précis,
on "traite" des densités minérales
osseuses basses pour prévenir les fractures du col
du fémur, du poignet, et les tassements vertébraux.
En effet, avoir une fracture du col de fémur est
une des façons de mourir quand on a 80 ans. Techniquement,
la pose d'une prothèse de hanche est un acte bien
codifié et souvent réussi, mais ce qui entoure
l'acte peut être source de complication parfois mortelles:
l'allitement d'une personne agée, les escarres, les
phlébites, la perte d'autonomie, la perte de la mobilité...
Et donc, il faut prévenir, prévenir, en
augmentant la masse osseuse, et la qualité de l'os,
pour diminuer statistiquement les chances de fracture, et
celà dans une proportion qui peut aller jusqu'à
65% des patient(e)s traités actuellement.
Définition clinique de l'ostéoporose
L'ostéoporose est un concept statistique
(un peu comme l'hypertension), définie par les variations
du T score (qui correspond à des écarts-types
par rapport à une population standard) de la densitométrie
osseuse. Si le T score est inférieur à -2,5
on parle d'ostéoporose, s'il est entre -1 et -2,5,
on parle d'ostéopénie.
Là commencent les difficultés:
-Cette définition ne tient pas compte de la qualité
de l'os, mais seulement de la quantité.
-Le T score varie d'une pièce osseuse à l'autre
chez le même individu. Par exemple, souvent il est
différent entre le col du fémur et le rachis
lombaire, et même différent entre les différentes
vertèbres lombaires.
D'autre part, il faut tenir compte du terrain sur lequel
se développe l'ostéoporose:
- La femme ménopausée chez qui la masse osseuse
diminue rapidement d'une année à l'autre,
et qui représente le gros des effectifs concernés
par l'ostéoporose.
- L'homme dont la masse osseuse diminue progressivement
avec l'âge, et qui finit par être concerné,
mais plus tard.
- Le sujet jeune qui a souvent une autre pathologie sous
jacente.
Pour des motifs essentiellement financiers, les laboratoires
pharmaceutiques ont étudié surtout l'ostéoporose
post-ménopausique. En effet, les autorités
règlementaires aux USA et en Europe ont placé
la barre assez haut en demandant aux laboratoires de démontrer
non pas l'efficacité en terme de densité osseuse,
mais l'efficacité en terme de prévention de
fractures, ce qui demande des années de traitement
sur de gros effectifs de patientes, pour pouvoir tirer des
conclusions statistiques pertinentes, et obtenir le fameux
sésame, "l'autorisation de mise sur le marché".
Ainsi, l'indication type qui a été développée
est "la prévention secondaire chez la
femme ménopausée ostéoporotique",
ce qui est relativement mesquin, une femme doit se fracturer
pour avoir droit à son traitement.
C'est comme si on attendait l'accident vasculaire cérébral
pour traiter une hypertention artérielle...
Quels sont les traitements
actuels de l'ostéoporose?
Ostéoporoses
iatrogènes
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